lundi 4 août 2008

Dictionnaire politique : Henri Guaino convainc Nicolas Sarkozy d’abandonner le mot rigueur

Celui qui occupe à l’Elysée le bureau voisin du président, est aussi le « conseiller spécial » qui lui écrit ses discours. Il confie à « Libération », ce 26 juillet 2008, avoir convaincu Mr Sarkozy que la rigueur économique était politiquement mortelle, et que ce mot devait être banni de la bouche des ministres : « le sens des réformes est difficile à expliquer. Les français veulent le changement mais n’aiment pas être bousculés »

Nomen, cabinet spécialiste des noms, estime la valeur du Goncourt à 15 millions d’euros

le cabinet spécialiste du genre a déjà créé des noms comme vélib, la clio, wanadoo. Son patron, Marcel Botton, évalue les marques en fonction de 23 critères, répartis en 3 familles : le coût historique, le coût présent comparé à celui d’autres concurrents, et le coût futur en fonction de revenus potentiels. Or, le Goncourt a rapporté au roman « les bienveillantes » plus de 20 millions d’euros. 15 millions, c’est donc le montant qu’il faudrait investir en communication sur cinq années pour atteindre un tel niveau de notoriété.

Le magnat Rupert Murdoch soutiendra t’il Obama ?

Le magnat de la presse a déjà prouvé que l’argent n’ a pas d’odeur. Cet australien arrive en Angleterre dans les années 60 , où il rachète the Sun pour en faire un tabloïd. Puis il soutient Margaret Thatcher avant de racheter le Times. Ensuite, ce sont les Etats Unis en 1996 où il défie CNN en créant la chaîne d’informations Fox News, avec comme but de rééquilibrer le paysage audiovisuel américain vers la droite. Pari gagné, Fox dépasse aujourd’hui CNN en audience. Cela ne l’empêche pas, en Angleterre, de soutenir le travailliste Tony Blair. Et en 2007, d’organiser une soirée de levée de fonds pour Hillary Clinton. Mais la même année , il rachète aussi le Wall Street journal pour railler le New York Times, trop progressiste à son goût. Girouette ou opportuniste ? Il semble que ce soit probablement la seconde option. Visionnaire à sa manière, il a investi très tôt dans la distribution et le contenu, avec la télévision par satellite, mais aussi sur internet avec Myspace.com.

Ora Ito, le designer qui a fait sa petite marque en piratant les grandes

Il se fait tirer le portrait dans le « Libération » du 28 juillet 2008.C'est en jouant sur la séduction du "tout est possible" virtuel qu'il s'est fait connaître, donnant vie sur le net à des objets de rêve. "A la fois outil de conception et de communication, la 3-D m'a permis de montrer ce que je savais faire et d'exister avant même d'être édité". Emballée, la presse a fait une pub d'enfer à ce talent prêt à tout pour travailler avec des marques prestigieuses, qui ne s'est pas gêné pour faire du piratage marketing et vampiriser les logos Vuitton, Nike, Bic, Apple à son profit... Autant d'images qui ont fait grand bruit et rendu Ora-Ïto incontournable

Hunan TV, la chaîne chinoise qui plagie légalement

La chaîne, au départ régionale, est un phénomène en Chine depuis 2004. Elle s’est propulsée à l’avant garde du divertissement en jouant la carte de la télé réalité. Au point de battre en audience, certains soirs, la chaîne centrale CCTV. « happy boys » et « super girls » sont pourtant des déclinaisons chinoises du format américain « American Idol », acquis en toute légalité. Le principe est devenu un système pour la chaîne. Un centre de recherche d’une vingtaine de personnes analyse les émission à succès à travers le monde, identifie les raisons du succès, et imagine si elle est transposable au goût chinois. Une pratique néanmoins nouvelle pour la Chine, car la notion de droit d’auteur n’y a traditionnellement pas cours. Pour preuve, la plupart des émissions de Hunan TV sont plagiées par ses concurrents.

vendredi 25 juillet 2008

Devenez parent virtuel

le salon mondial du jeu vidéo, baptisé E3, a lieu pour son édition 2008, du 15 au 17 juillet au convention center de Los Angles. Les grandes tendances sont déjà connues : la console devient un « couteau suisse » multi-usages. D’une part, parce que la technologie le permet : lecteur TNT, réception de chaînes télé, mais aussi disque dur, et pour les consoles portables, GPS. Mais les consoles deviennent surtout « chef d’orchestre » pour séduire un nouveau public, plus large que celui des jeux d’action. Pour séduire les femmes, le jeu vidéo surfe sur la vague du bien-être. Rock n’roll band, sur Xbox, vous propose de jouer d’un instrument de musique, et de former un groupe virtuel en ligne. La WII et ses objets virtuels, vous propose des exercices ludiques de cardio-training. Enfin, Baby Boy/ Baby Girl, sur Nintendo DS, est une version humaine du Tamagochi. Vous aurez ainsi la possibilité de devenir parent virtuel en accéléré. "Il est devenu évident que les jeux vidéo attirent maintenant toute sorte de gens et tant pis pour nous, si nous ne sommes pas en mesure de changer nos façons de faire et de leur offrir des jeux qui vont leur plaire", a récemment analysé Peter Moore, vice-président d'Electronic Arts.

La pâte à tartiner aux « speculoos » a été inventée par une cliente



Els Scheppers a participé à l’émission « de bedenkers » de la chaîne flamande « een », basée sur le principe des concours d’inventeurs. Remarquée par la firme Lotus, sa pâte à tartiner à base de Speculoos a été commercialisée, et l’histoire utilisée à plein pour communiquer sur le produit. Un équivalent agro-alimentaire du journalisme citoyen qui fleurit sur le net. Ce principe qui consiste à faire participer le client directement aux processus d’innovation de l’entreprise, participe d’une idée que Alain Gerlache, président de l'association des télévision francophones, définit ainsi : « sur le net, il y a toujours quelqu’un qui en sait plus que vous ». Le principe a aussi été théorisé par Brice Auckenthaler dans le livre « l’innovation collective »

jeudi 17 juillet 2008

Festivals d’été : une valeur boursière plus forte que les banques

« Le figaro » et « le monde » de cet été consacrent tous deux des articles aux festivals d’été, dont le nombre et la fréquentation sont un véritable phénomène de croissance. Le marketing récent opéré par ces manifestations n’y est pas étranger, même si elles ont en commun un passé politique et revendicatif. De ces valeurs, ils tirent d’abord une place, un positionnement de plus en plus précis. Et le public suit, avec la particularité d’être transfrontalier. En Espagne, 45% des festivaliers sont étrangers Le produit, c’est à dire la programmation musicale, est de plus en plus pointu par rapport au public historique ou recherché. Le prix, quant à lui, est à la hauteur du succès du genre : En trois ans, à plateau égal, les dépenses artistiques ont flambé de 30%. 600.000 euros pour Radiohead, 250.000 pour Moby. Mais pour le public qui subit pendant l’année l’inflation des concerts, c’est l’occasion de voir pour le même prix non pas un mais 80 artistes. Enfin, les points de vente et la publicité sont devenus un enjeu. Un enjeu sur lequel s’est construit le nouveau géant du américain divertissement : Live Nation. 5 milliards de dollars réalisés avec les salles de concert, les billetteries, les contrats de stars, et de plus en plus, les festivals. Un grossissement qui, à l’Est de l’Europe, ne fait pas peur. Le festival Exit, en Serbie, avec ses 200.000 spectateurs, et le Sziget, en Hongrie, avec ses 400.000, sont largement sponsorisés, mais lors de leur création au début des années 90, l’aspect commercial était synonyme de liberté. Aujourd’hui, dans ces festivals de la Mitteleuropa, la contestation perdure, mais le gigantisme est devenu l’atout de l’activisme.

L’Eglise belge sonde ses fidèles

Une étude révèle les changements de comportements face à la religion. La fréquentation des rites diminue : moins de fidèles aux messes, baptêmes, mariages religieux. Mais un besoin d’engagement dans le volontariat. Des études sur le comportement religieux, une nouvelle pratique marketing ? Non. Durant une trentaine d’années, l’Eglise belge a tenu un comptage annuel des pratiques et de la fréquentation, et a analysé les chiffres par un service des statistiques religieuses. C’est par manque de budget que ce service avait été supprimé. L’étude publiée ce mois de juillet a donc pu se faire, car opérée en collaboration avec l’Université Catholique de Louvain, le journal Dimanche, et la RTBF.

À vous de jouer les publicitaires

Greenpeace vous propose d’envoyer votre propre pub mensongère aux constructeurs, via le site http://voiture.greenpeace.fr/ . Une manière de critiquer avec humour le marketing écologique des constructeurs, produits et campagnes. Pour construire votre propre pub mensongère, vous pourrez choisir un décor, une voiture, un personnage et une bulle de bande dessinée à remplir.

A la tête de Endemol France, une femme business

Le monde du 12 juillet dévoile la personnalité de Virginie Calmels. Diplôme supérieur de commerce et de l’INSEAD (l’institut européen d’administration), c’est par la Lyonnaise des Eaux qu’elle arrive à Canal +, avant d’être recrutée par Endemol France, la société de production qui règne sur le genre "télé réalité" à la télévision. Une spécialité qu'elle voudrait intégrer dans un portefeuille de genres plus diversifiés. Un signe de la transformation de l’artisanat télévisé, en industrie. Le même type de CV que Alexandre Bompart, 37 ans, qui remplace Jean Pierre Elkabbach à la tête de Europe 1. Ce qui fait dire au « Figaro » que l’on assiste à un changement de génération dans l’audiovisuel français, avec des cadres issus du monde de la gestion, accoutumés aux stratégies et techniques en « ing ».

Le téléspectateur français pense que TF1 est une chaîne publique

Une enquête de « Médiamétrie » sur les grilles des programmes des chaînes publiques et privées indiquerait une forte similitude entre tf1 et France 2. Selon Pascal Josèphe, de l’institut d’études IMCA, ancien cadre de TF1 puis France 2, ce serait dû au positionnement voulu par Francis Bouygues au moment de la privatisation de TF1: « nous conserverons la une telle qu’elle est ». Selon Etienne Mougeotte, ancien directeur des programmes, ce serait dû non pas à la chaîne privée, mais au service public, qui serait encore trop mimétique. Question de point de vue.

Des firmes pétrolières auraient noyauté le net/

Lors d’une Commission du Congrès américain ce 23 juin 2008, le climatologue en chef de la NASA, James Hansen, accuse des groupes pétroliers dont Exxon d’avoir soutenu artificiellement un mouvement de mise en doute du réchauffement climatique. Selon ses dires, ils auraient pour cela financé un certain nombre de sites et de blogs soutenant cette position.

mercredi 9 juillet 2008

- Les déjeuners de Nicolas Sarkozy avec les leaders d’opinion

le Figaro du 26 juin décrit les déjeuners d’intellectuels organisés à l’Elysée dans le souci du président de rencontrer les leaders d’opinion. Une stratégie venue des Etats Unis, via un lien culturel que Jean Marie Colombani tente d’éclairer dans son essai « un américain à Paris ». En France, c’est l’historien Vincent Duclert, qui dans « le monde » du 8 juillet 2008, rappelle que la notion d’intellectuels est apparue pendant l’affaire Dreyfus, en citant le sociologue Emile Durkheim : « accoutumés par la pratique scientifique à réserver leur jugement tant qu’ils ne se sentent pas éclairés, (…) ils cèdent moins facilement au prestige de la foule et au prestige de l’autorité ».

- Les hauts et les bas de la banque Fortis visibles en campagne publicitaire

la banque prépare depuis le début de l’année 2008 une stratégie publicitaire qui sera, par le plus grand des hasards, en phase avec l’effondrement boursier du titre Fortis en juillet 2008. La campagne, préparée avec l’agence Grey, a pour visuel une courbe boursière stylisée. L’idée est de présenter la banque comme un accompagnateur de son client, quels que soient les hauts et les bas de sa vie … « la vie est une courbe : où vous situez vous aujourd’hui ? Et demain ? » Malgré l’ironie des circonstances qui fait que la banque elle-même soit la première à éprouver son slogan, la campagne suit son cours. On peut aussi la lire comme les premiers signes d’autres campagnes de communication qui viseraient à expliquer au public pourquoi les entreprises ont des phases de décroissance.

le nouvel I phone en 30 minutes

30 minutes, la durée inhabituelle du spot internet Apple pour présenter l’I phone 2008. Bob Borchers, présenté comme spécialiste, explique, face caméra, en prenant son temps, les nouvelles possibilités. Certains internautes ont cru qu’il s’agissait d’un acteur, mais l’homme est en fait directeur du développement de l’IPOD chez Apple. Quant à la longue durée du spot, elle a été saluée par les analystes média comme une réussite de plus dans le marketing Apple et sa façon de chercher sans cesse de nouvelles manières de se différencier.

Une voiture à 1 million de dollars

la Koenigsegg CCX, une voiture de sport à 1 million de dollars conçue par un suédois fortuné, a présenté ses 30 exemplaires disponibles au marché américain, bien qu’avec de tels prix, le journaliste du New York Times qui en a fait l’essai, suppose que les meilleurs acheteurs sont plutôt dans les émirats.
Etirement des extrêmes sur un marché automobile soucieux. Carlos Ghosn, le pdg de Renault, a annoncé le 5 juillet à Aix en Provence, que malgré le développement à succès de modèles à bas prix (la dacia logan), la rentrée des constructeurs s’annonce difficile.

600 livres pour la rentrée littéraire française



... au lieu de 700 en 2008. Et 1 million de livres détruits au pilon ! Stéphane Mallarmé le poète, qui disait « la chair est triste, hélas, et j’ai lu tous les livres » peut se rassurer. La chair ne sera plus triste. Les éditeurs pensent que cette raréfaction permettra de renforcer la qualité. Retour aux principes économiques qui lient la rareté à la valeur. (Smith, Ricardo, Say). Quant au million de livres au pilon, ils semblent illustrer la théorie de cycle de vie des produits, qui dit que maintenir un produit en fin de cycle est plus cher que de le retirer de la vente.

dimanche 6 juillet 2008

un robot anti marketing

« Wall-E », le film d’animation politiquement incorrect présenté à la presse américaine fin juin 2008, se revendique conçu sans marketing. (Premier p du marketing, le marketing produit) Politiquement incorrect, car son décor est une terre en l’an 2700, pleine de déchets, et désertée par des humains obèses qui y ont laissé un robot. Certains y ont vu un lien avec le film environnemental d’Al Gore « une vérité qui dérange ». Andrew Stanton, scénariste et réalisateur, confie au New York Times le 22 juin, qu’il ne pense jamais au public avant de faire un film. « Et si quelqu’un me donne une étude marketing, je la jette ». Mais l’attitude anti-marketing n’est elle pas en soi une culture d’entreprise ? Cette posture a contribué à fabriquer la mythologie des studios Pixar, géant américain des films d’animation. John Lasseter, le réalisateur à succès du film Toy Story, est devenu le patron de Pixar, et quand, habillé d’un short et d’une chemise hawaienne, il rencontre la presse en 2006, c’est pour annoncer le rachat de Pixar par le groupe Walt Disney pour la petite somme de 7 millions de dollars. A Emeryville, petite ville californienne, les employés de Pixar se déplacent en scooter et jouent au football. Et tout cela contribue à une stratégie d’une entreprise qui s'affiche subversive mais qui garde les pieds ... sur terre. Selon David Price, auteur d’une biographie de la compagnie, « Wall-E » est cohérent avec les autres films Pixar, car selon lui, le secret de Pixar est de savoir créer des personnages qui parlent aux enfants en traitant des problèmes d’adultes. Et le marketing des produits, c’est peut être surtout cela : créer une relation avec les consommateurs, en proposant quelque chose que les autres n’offrent pas. Se différencier. Et s’y tenir. La saga Pixar, même si elle se revendique anti marketing, est en plein dans cette idée.

marketing démocrate - présidentielle américaine 2008

Les stratèges démocrates ont analysé, avec les années, les rouages de la stratégie républicaine. Face à eux, le camp Obama s’inspire de la philosophie des « community organisers », celle des communautés sociales développées à Chicago suite au déclin économique de la ville, et des émeutes réprimées par l’armée en 1964. C’est à cette époque que le sociologue Saul Alinsky en écrit les principes théoriques et structure le mouvement, composé de travailleurs sociaux. Son principe : écouter les individus un à un pour discerner leur « intérêt propre ». La masse ne peut se mobiliser que si chacun y trouve son intérêt égoïste. « alors, quel que soit le souhait de la communauté, vous l’organisez », dit Marylin Katz, au journal « Le Monde », ancienne activiste et bailleuse de fonds pour le camp Obama. Le candidat présidentiel a lui aussi travaillé comme « community organiser » après ses études universitaires. Ce modèle d’organisation, appliqué état par état lors de chaque round démocrate, et appuyé par des militants, a contribué à la mobilisation autour d’Obama. Une conjonction entre un travail de terrain, porte à porte, et une organisation qui utilise internet (le site « mybo » notamment) et les téléphones portables. Dès lors, on est tenté de faire le rapprochement : une théorie née pour organiser le travail social en rue trouve t’elle une nouvelle application sur le comportement communautaire de l’homo digitalis, celui qui s’organise en communautés sur le net ? Et les principes de Saul Alisky, appliqués de cette manière, de donner des réponses aux questions que les communicateurs se posent sur la jungle de l’internet associatif : certes, des communautés se forment et s’auto génèrent, mais dans le cas d’Obama, une communauté s’anime parce qu’elle est écoutée et fortement structurée.

marketing républicain - campagne présidentielle 2008

(Quatrième p du marketing, le point de vente, autrement dit, le contact avec le public ) Aussi étrange que cela puisse paraître vu d’Europe, les républicains ont innové la manière de vendre la politique au cours des dernières décennies du XXème siècle. En première ligne, le clientélisme électoral planifié, c'est-à-dire un découpage de la société américaine en un certain nombre de groupes cibles. Ruraux blancs âgés, jeunes peu éduqués, autant de communautés à cibler avec un message sécuritaire et carré. En second lieu, la technique du « story telling », qu’on pourrait traduire par « gestion du récit ». Aux « litanies démocrates », présentées comme des listes de projets énumérés les uns derrière les autres, les républicains opposent la mise en émotion des messages, à travers des histoires et des mises en scène. George Bush le capitaine, en blouson militaire, vient sur le pont d’un porte avions, présenter l’offensive en Irak comme une réponse au 11 septembre. En juin 2008, le candidat John Mac Cain prolonge cette tradition. Pour ce qui est du "story telling", il propose au candidat Obama un voyage commu en Irak. Quoi de plus cinématographique qu'un road movie ? Quant aux groupes cibles, l'un de ceux-ci est féminin. Suite au retrait de Hillary Clinton dans la course à la présidence, il mise sur la déception d’un électorat féminin fidèle à Hillary, et les bloggeurs attitrés du camp Mac Cain, de dénoncer le sexisme du parti démocrate. Etonnant retournement de valeurs pour un sénateur dont les positions n’ont jamais été en faveur de l’émancipation féminine. /

voiture pour mamans



Succès anglais de la panda Mamy destinée aux mamans pendant que la hausse des prix du pétrole amène toutes les marques automobiles à devoir écouler des modèles qui ne se vendent plus : gros modèles, jeeps. (Second p du marketing, le prix ) Ce qui valait toutes les dépenses hier ne partira qu’en solde aujourd’hui. Depuis juillet 2008, les loueurs automobiles américains soldent les véhicules 4x4 au prix des voitures légères, rapporte Corinne Lesnes, la correspondante du quotidien Le Monde dans sa « lettre des Etats Unis » du 3 juillet 2008. De son côté, Elena Bernardelli est une femme heureuse. Citée le 05 juillet dans « le nouvelobs.com », la responsable du marketing chez Fiat Group automobiles Grande-Bretagne est arrivée à ses fins en dédiant aux jeunes mères une série spéciale de la Panda.Pour seulement 5 livres sterling de plus, la Panda Mamy (non disponible en Europe continentale) ajoute à l'équipement de la version de base, une gamme de coloris spécifique, un miroir panoramique permettant de garder un oeil sur les enfants, ainsi qu'un autoradio CD-MP3. La banquette arrière coulisse et prévoit des fixations adaptées. Le siège conducteur se règle en hauteur (délicate attention !) et la sellerie lavable (seconde attention appréciée) se pare de coloris "trendy". Dans le coffre, on trouve des coffrets pour les sacs de shopping, ainsi qu'un tapis au revêtement super adhérent. Ce qui tendrait à prouver à ses collègues masculins que le marketing n’est pas qu’affaire de publicité, il dépend d’un produit dont le juste prix est adapté à son public.

Déplacer des montagnes par la pensée

Le marketing du futur est déjà dans votre cerveau : le casque mental vous permet de contrôler un jeu vidéo par la pensée. (quatrième P du marketing, les points de vente : ceci en constitue t’il un ?) Déplacer des montagnes par la pensée, non plus avec un joystick, voilà ce que propose le casque mental de la société Emotiv Systems, à San Francisco, comme le relate Anne Eisenberg dans le New York Times du 8 juin. Un encéphalogramme amélioré : pas une passoire renversée pleine de fils, non, juste une petit calamar en plastique, grand comme la main, à poser sur votre crane. Pour le moment, il est à brancher sur votre wifi domestique, mais dans un futur proche, il est imaginable que le calamar soit porté en permanence, en rue, en voiture, au travail. Bien sûr, la technique est nouvelle, elle ne va pas sans maladies de jeunesse. Pour prendre contrôle du casque, un entraînement est nécessaire, et il semble déjà que tout le monde ne sera pas égal devant la télépathie. Ne vous risquez pas à être distrait, car les individus qui manquent de concentration auront du mal à utiliser le « emotive headset ». Cela signifie t’il que les générations futures devront s’initier à la méditation transcendentale ? Au-delà d’une innovation technologique, c’est peut être aussi une nouvelle conquête géographique qui se profile. Même si toutes les îles, toutes les tribus ont été découvertes, ce n’est peut être plus vers le lointain que les explorateurs se tourneront. La forêt vierge du 21ème siècle, nous l’avons tous à notre bord. C’est notre cerveau, et que nous portions ou non un calamar sur la tête, il sera désormais l’objet de toutes les explorations./